En 1953, lors de la réception organisée en l’honneur de Léon Bocquet, le maire de l’époque, Léon Dhennin, avait orchestré l’événement avec une précision quasi militaire. En plus du conseil municipal, il avait convié diverses associations, parmi lesquelles l’harmonie municipale, le corps des sapeurs-pompiers, ainsi que les élèves de l’école communale et leurs enseignants.
Souhaitant faire de cette cérémonie un moment solennel et rassembleur, il avait invité les habitants à pavoiser la rue principale et à se joindre en grand nombre aux festivités. Chaque détail du programme avait été soigneusement pensé : du minutage exact des interventions à l’organisation du cortège, en passant par l’enchaînement des discours et la récitation de poèmes de Léon Bocquet par les écoliers. Rien n’avait été laissé au hasard, garantissant ainsi un hommage à la hauteur du célèbre écrivain.
Malgré un agenda chargé, ponctué de conférences en Belgique, Léon Bocquet ne manque pas d’énergie. Un mois avant la réception en son honneur, après s’être assuré que la date convenait bien au maire, il lui fait une annonce pour le moins surprenante : il rédigera lui-même le discours que ce dernier devra prononcer à son sujet. Une délicatesse qui, sans doute, visait à lui éviter un travail fastidieux… ou à s’assurer que les éloges seraient à la hauteur !
Mais l’écrivain ne s’arrête pas là. Avec un sens aigu de l’organisation, il s’enquiert aussitôt des aspects logistiques : la mairie possède-t-elle bien une machine à écrire ? Les invitations ont-elles été envoyées ? Les communiqués pour la presse sont-ils prêts ? La salle municipale sera-t-elle assez grande pour accueillir tout le monde ? Et surtout, a-t-on prévu un vin d’honneur ? Car une cérémonie sans un verre levé en bonne compagnie, ce serait tout de même fort regrettable !
Le 15 mars 1953 il assistait avec joie à la réception organisée en son honneur à Marquillies. L’accueil enthousiaste de ses concitoyens le toucha profondément et il en garda un souvenir ému.
Ce tableau peint par Léon Cassel, est offert par le poète à la commune de Marquillies. On peut toujours le voir dans la salle du Conseil
