

La majesté des villes anciennes, l’immensité infinie des plaines, la beauté grave de la Flandre, où le charme imprécis des paysages et la brume des horizons épandent leur douce mélancolie, ont trouvé enfin en Léon Bocquet leur chantre inspiré et longtemps attendu.
Sous une forme joliment symbolique, il nous découvre les êtres et les choses et l’âme originale de son pays natal. Il a traduit tout cela avec une ferveur filiale, une délicatesse de sentiment, un souci du rythme et une maîtrise dans le maniement du vers qui font saluer en lui un vrai poète.
La Patrie du 11 avril 1901 (Retronews.fr)
Pays riants des coteaux ensoleillés, pays mélancoliques des vastes plaines endormies sous le ciel « de grisaille et de cendre », chacun a ses poètes qui les chantent avec une âme pareille à eux, âme de gaieté enthousiaste ou de rêve attendri. M. Léon Bocquet, obéissant à cette loi, tend, d’une main pieuse, vers sa Flandre natale, la gerbe de ses sonnets savamment nuancés. Il a regardé longtemps, avec un œil amoureux des tonalités grises, les prés, les canaux, les moulins, les champs de houblon et de blé et la musique que ces choses douces font chanter en lui, il l’a écrite en des vers que les délicats apprécieront.
La Grande revue du 1 juillet 1901 (Retronews.fr)
À la Maison des poètes, chez Edmond Girard, Léon Bocquet publie Flandre, une élégante plaquette où chaque page est un fin tableau présentant quelque aspect du pays flamand, ses plaines de houblon, ses horizons bruns, son pâle soleil, ses bourgs, ses clochers, ses quais.
Les brumes et les grands coups de vent qui balayent prairies, bois et marais ont inspiré au poète les vers les plus heureux et les plus personnellement éloquents.
Un flot de lune dort aux toits bleus des maisons ;
Le vent pille du foin sur les charrettes pleines
Et l’air est parfumé qui monte de la plaine
Avec cette fraîcheur de l’arrière-saison.
Camille de Sainte-croix , La Petite République du 7 mai 1901 (Retronews.fr)
Flandre, par Léon Bocquet. — La majesté des villes anciennes, l’immensité infinie des plaines, la beauté grave de la Flandre, où le charme imprécis des paysages et la brume des horizons épandent leur douce, mélancolie, ont trouvé enfin en Léon Bocquet leur chantre inspiré et longtemps attendu.
Sous une forme joliment symbolique, il nous découvre les êtres et les choses et l’âme originale de son pays natal. Il a traduit tout cela avec une ferveur filiale, une délicatesse de sentiment, un souci du rythme et une maîtrise dans le maniement du vers qui font saluer en lui un vrai poète.
La Presse du 11 avril 1901 (Retronews.fr)