Dialogue champêtre et Parisien

Marie et Léon : Dialogue Champêtre et Parisien Ce dialogue est une œuvre de fiction. Bien que basé sur des faits et des personnages réels, il relève de l’imagination de l’auteur. Toute ressemblance avec des propos réellement tenus ne serait que pure coïncidence Une fin d’après-midi ensoleillée à Wicres. Assis sur un banc dans le…


Marie et Léon : Dialogue Champêtre et Parisien

Ce dialogue est une œuvre de fiction. Bien que basé sur des faits et des personnages réels, il relève de l’imagination de l’auteur. Toute ressemblance avec des propos réellement tenus ne serait que pure coïncidence

Une fin d’après-midi ensoleillée à Wicres. Assis sur un banc dans le jardin, Léon Bocquet savoure une tasse de café, tandis que sa sœur Marie, un tricot entre les mains, l’observe avec un sourire malicieux.


Marie : Ah, Paris, Paris ! Quel rêve ! Quelle effervescence ! Tu as bien de la chance, Léon, de vivre là-bas, au cœur de l’Art et de la Littérature !

Léon (posant sa tasse) : Chance, dis-tu ? Mais regarde-moi cette paix ! Ici, point de vacarme, pas de cohue, pas de fiacres qui passent à toute heure sous tes fenêtres. Juste le chant des oiseaux et la douce brise des champs… Voilà la vraie chance, ma sœur !

Marie (riant) : Certes, mais à Paris, au moins, on ne risque pas d’être réveillé à l’aube par le coq du voisin ! Et puis, tu peux aller au théâtre quand bon te semble, écouter des poètes déclamer leurs vers dans les salons… Quelle vie trépidante !

Léon : Ah, mais quel bonheur d’être réveillé par un coq plutôt que par les klaxons et les marchands de journaux ! Et puis, ici, on ne court pas, on prend le temps de vivre. Regarde-toi, Marie, tu as des joues fraîches, un teint de rose… À Paris, on a plutôt le teint blafard des âmes fatiguées !

Marie (malicieuse) : Peut-être, mais à Paris, on est toujours au courant des nouvelles avant tout le monde ! Tandis qu’ici, on apprend que la boulangerie du village change de propriétaire avec trois mois de retard !

Léon (amusé) : Et c’est un mal ? Trop de nouvelles étourdissent l’esprit ! Ici, on savoure chaque information comme on savoure un bon pain sorti du four. À Paris, tout va trop vite… et l’on oublie de regarder la nature, de voir les saisons passer.

Marie (levant les yeux au ciel) : Ah, si je pouvais échanger mon tablier contre une belle robe parisienne et me promener sur les boulevards en écoutant les discussions des artistes !

Léon (souriant) : Et moi, si je pouvais troquer mes journées mondaines contre une simple promenade sur ces chemins bordés d’arbres, en humant l’odeur du foin coupé !

Marie (tapotant sa main) : Eh bien, mon frère, nous sommes bien les enfants de cette terre : chacun rêve de ce qu’il n’a pas, et pourtant, au fond, nous aimons ce que nous sommes.

Léon (riant) : Voilà une sagesse bien wicroise ! Allons, servons-nous une autre tasse de café, et profitons de ce beau silence qu’aucun Paris ne saurait offrir.


Morale : On rêve souvent d’ailleurs, croyant que l’herbe y est plus verte, mais c’est en acceptant et en savourant ce que l’on a que l’on découvre le véritable bonheur. Chaque vie a ses charmes, et c’est en les reconnaissant que l’on apprend à être en paix avec soi-même.