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À tous ceux qui un jour ou l’autre ont été saisis par la nostalgie de l’espace, par l’irrésistible désir de fuir, de s’évader loin des villes et de leur humanité fourmillante vers la solitude et le silence des régions inconnues où la nature indomptée est restée saine et vierge, à tous les fervents de la vie libre au grand air, de la lutte contre les éléments, il faut conseiller de lire James-Oliver Curwood.
Comme Kipling et Jack London, Curwood nous donne des histoires de bêtes, mais ses personnages à quatre pattes — comme d’ailleurs ses héros humains — parce qu’il les connaît, les aime, les comprend, les admire lui-même, sont autant de portraits pris sur le vif, se détachant avec sympathie sur les fonds grandioses et âpres des paysages du Nord.
Bari, chien-loup, demeurera longtemps dans le souvenir de tous ceux qui voudront le suivre à travers sa rude existence vagabonde. Fils de Kazan, autre chien-loup dont l’âme nous a dans un précédent roman, conté les aventures, Bari, comme son père, sent lutter en lui ses instincts sauvages et ses instincts civilisés. À la farouche compagnie de ses frères errants du Grand Désert Blanc, il préfère la douce caresse d’une main de femme, d’une maîtresse adorée, qu’au jour du danger, il sauve de la mort.
Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire du 25 Avril 1926
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Ce livre est paru sous forme de feuilleton dans l’Intransigeant en 1919 – Retronews.fr
La Revue mensuelle des Lettres françaises du 1er juillet 1920 – Retronews.fr
