Evocations de Flandre

ÉVOCATIONS DE FLANDRE, par Léon Bocquet. Ce poète là aime son pays pour ce qu’il lui a légué d’images anciennes et modernes, de force et de précision dans sa belle volonté d’expression. Évocations de Flandre : un ensemble de quarante-six sonnets de forme impeccable, de langue sobre et claire, nourrie d’images. Le pays de Verhaeren…



ÉVOCATIONS DE FLANDRE, par Léon Bocquet.

Ce poète là aime son pays pour ce qu’il lui a légué d’images anciennes et modernes, de force et de précision dans sa belle volonté d’expression.

Évocations de Flandre : un ensemble de quarante-six sonnets de forme impeccable, de langue sobre et claire, nourrie d’images. Le pays de Verhaeren et de Samain se devait de nous donner ce franc et haut poète.

  • Terre d’âpre épopée et d’altières vigies.
  • Moi, le fils de tes fils, j’ai voulu retenir
  • Sous les arceaux profonds et sûrs du souvenir
  • L’image où des regrets d’exil se réfugient.

Le maître ouvrier du vers qu’est Léon Bocquet sert sans défaillance la poésie qui veille en lui. Ces vers de jeunesse, repris par l’homme mûr et enrichis d’inédits, viennent d’être réédités par les Amis d’Édouard, à nombre restreint. Ils sont dignes des Cygnes noirs, des Branches lourdes et de La Lumière d’Hellas, ces trois beaux recueils qui ferment l’œuvre poétique de Léon Bocquet. Il explique la conscience et la maîtrise du traducteur de Keats, l’émotivité puissante du romancier de Le Fardeau des jours, où la Flandre meurtrie par la dernière invasion apparaît en toute sa force de réaction, avec ses vertus tenaces et son goût de poésie.

E. R. – L’Ere nouvelle du 13 mars 1928 – Retronews.fr


ÉVOCATIONS DE FLANDRE, par M. Léon Bocquet (Aux Amis d’Edouard, éd.). — Des poèmes de l’auteur des Cygnes noirs, qui ont la noblesse et le caractère souvent mélancolique du pays évoqué.

Terre âpre d’épopée et d’altières vigies,
Moi, le fils de tes fils, j’ai voulu retenir
Sous les arceaux profonds et sûrs du souvenir
L’image où des regrets d’exil se réfugient.

M. Léon Bocquet, qui s’exprime dans une forme strictement traditionnelle, ne prétend certainement pas atteindre une puissance à la Verhaeren. Mais son art est plus d’élégance et sa poésie, douloureuse sans doute, n’en est pas moins altière et digne de respect.

L’Intransigeant du 27 août 1928 – Retronews.fr


M. Léon Bocquet est un de nos honoraires. Romancier, critique, historien, Léon Bocquet est surtout et foncièrement poète, et rien n’en peut mieux convaincre que l’édition définitive d’une partie de ses œuvres en vers, qu’il vient de réunir sous le titre « Ciguës » (Mercure de France, Paris 1938).

Fils aimant du septentrion et de son « ciel de grisaille et de cendre », Léon Bocquet débute, en cinquante sonnets, par les « évocations de la Flandre », sa terre natale et de prédilection, tout ensemble métallurgique et bucolique, terre des aciéries et des grasses meules, des mines et du houblon, des beffrois et des moulins, des carillons et des ducasses. Le tendre réalisme descriptif de ces poèmes fait prévoir tout ce qu’on va trouver dans les quarante pages qui suivent — « La Lumière d’Hellas », — de vaporeuse, impalpable et délicate poésie inspirée par la Grèce antique. « La Canéphore », « À une amoureuse », « l’Au-delà », « Crépuscule » sont d’une fluidité charmante. Par les vers de « Crucifixions », nous entendons le cri de malédiction jeté contre les mutilateurs de la mère patrie, tandis que s’analysant, le poète tirera du fonds de lui-même, dans « Ciguës », les accents d’un lyrisme parfois douloureux où s’affirme — « lève le front, sois mâle et fort » — beaucoup d’orgueil salubre et de courage. Tous les vers du recueil se réfèrent à un tonus général de conception très haute..

Le Progrès de la Somme du 20 octobre 1938 – Retronews.fr