Lorsque survint la 1ère guerre mondiale, Léon Bocquet était âgé de 38 ans; en raison de sa santé il fût mobilisé comme secrétaire d’État-Major, au Ministère des Régions envahies, où il resta jusqu’en 1919.
Par l’emploi qu’il occupait, il se trouvait en contact avec des prisonniers évadés et des réfugiés, qui pour la plupart, étaient ses compatriotes. Il écouta les dramatiques histoires qu’ils racontaient, et recueillant ces témoignages vivants, composa divers livres sur des épisodes de guerre.
Ainsi naquirent «L’Agonie de Dixmude » (1916), sur la bataille de l’Yser, « Un fragment d’épopée sénégalaise » (1917) où il rappelait aux Français, souvent oublié la contribution des Africains dans la bataille sur l’Yser; et « Courages français » (1921) sur les évasions .
« L’Agonie de Dixmude » lui valut le 29 janvier 1920 la Croix de chevalier de la Couronne de Belgique.
Lors de l’armistice, le groupe du Beffroi songea à faire reparaître la revue. En particulier René Maran, Foulon de Vaulx et Gahisto offrirent leur collaboration gratuite et des appuis financiers qui auraient pu favoriser la renaissance de la revue. Mais Bocquet voulait garder son indépendance absolue.
La paix revenue, on le nomma rédacteur principal au Ministère des Régions libérées jusqu’en 1920. Il publia un roman « Le fardeau des jours » (1924), relatant un drame de guerre qui s’est réellement déroulé dans son village.

En 1939, lors de la déclaration de la guerre, bien qu’en retraite, il occupa de nouveau un emploi administratif au Journal Officiel pendant un an.